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Le couplage de l’AOF et MUSE

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Le couplage de l'AOF et MUSE

Image ci-contre : Au sein du l’UT4 du Very Large Telescope, une partie de l’installation d’optique adaptative, le système de quatre étoiles guides laser, effectue un pointage vers le ciel lors des premières observations menées avec l’instrument MUSE. La finesse et la plage dynamique des images acquises au moyen de l’instrument MUSE couplé à l’AOF amélioreront considérablement les observations futures. Crédit Image : R. Bacon

Le quatrième télescope du Very Large Telescope (VLT) de l’ESO, au Chili, est désormais équipé d’un nouveau dispositif d’optique adaptative (AOF). Couplé à l’instrument MUSE, il vient d’offrir des premières images incroyablement résolues de nébuleuses planétaires et de galaxies. Roland Bacon, Simon Conseil et Johan Richard du Centre de Recherche Astrophysique de Lyon (CRAL) sont allés à Paranal (Chili) en juin et juillet 2017 pour participer aux tests de ce dispositif.

Le communiqué de presse de l’ESO du 2 août 2017 présente les premières images de la première étape de ce couplage exceptionnel. Il y est expliqué par Robin Arsenault, chef du projet AOF qu’ “adopter le système AOF revient à élever le VLT de quelque 900 mètres – et donc à le maintenir au-dessus de la couche atmosphérique la plus turbulente. Par le passé, acquérir des images d’une plus grande netteté supposait de trouver un site plus approprié ou d’utiliser un télescope spatial. Aujourd’hui, grâce à l’AOF, nous sommes en mesure de créer de meilleures conditions d’observation à l’emplacement même où nous nous trouvons, et ce, à un coût nettement plus abordable !” Et Roland Bacon, responsable du projet MUSE piloté par le CRAL, de préciser : “Voici seize ans, lorsque nous avons proposé de construire l’instrument révolutionnaire MUSE, nous avions l’intention de le coupler à un autre système très avancé, l’AOF. Le potentiel de découverte de MUSE, déjà important, se trouve désormais augmenté. Notre rêve devient réalité.”

Ci-dessus figurent deux images de la nébuleuse planétaire NGC 6369 : l’une acquise classiquement (à gauche), la seconde utilisant l’AOF (à droite), qui corrige des effets de la turbulence dans la basse atmosphère. L’AOF offre une vue plus nette des objets célestes et donne accès à des structures plus fines et moins brillantes. Crédit : ESO/P. Weilbacher (AIP)

L’un des principaux objectifs scientifiques du système est d’observer des objets peu lumineux de l’Univers lointain avec la meilleure qualité d’image possible, ce qui nécessitera de nombreuses heures d’exposition. Joël Vernet, responsable scientifique des projets MUSE et GALACSI à l’ESO, souligne : “Nous souhaitons tout particulièrement observer les galaxies les plus petites et les moins brillantes situées aux distances les plus lointaines. Ces galaxies en cours de formation – encore au stade de l’adolescence – offrent les clés de compréhension de la formation des galaxies.”

 
 

Voir en ligne : Communiqué de Presse ESO